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Édouard, ancien champion,

raconte ses « Jeux sans frontières » 

 

 

 

Édouard, ancien capitaine suisse, a accepté de faire partager ses souvenirs de l’émission.

À l’initiative du projet :

« C’est moi qui ait eu l’idée de créer une équipe pour « Jeux sans frontières ». L’idée m’est venue car nous participions aux jeux inter-sociétés. La première candidature a été posée en 1972 auprès de Marius Berger, producteur de l’émission pour le télévision suisse romande. Nous avons gardé contact jusqu’à ce que Roche soit présélectionné pour l’émission anglaise de l’été 1975. Malheureusement, la TSR a finalement retenu Sainte-Croix, vu que l’ambassadeur suisse en Angleterre était originaire de ce village.»

En 1976, enfin, la TSR décide de laisser sa chance aux courageux concurrents de Roche. Édouard, qui avait été l’instigateur de l’aventure, prend les commandes :  « J’étais responsable de la formation et l’entraînement. Ne sachant pas ce qui nous attendait à Milan, nous avons imité beaucoup de jeux, terrestres comme aquatiques. Au départ, j’étais également capitaine de l’équipe, mais j’ai dû me faire remplacer : l’un de mes équipiers s’était blessé, alors je l’ai délégué capitaine. »

L’aventure milanaise :

Oubliée la Grande-Bretagne, c’est en Italie que les représentants de Roche sont dépêchés.  « À Milan, nous avons inauguré, par l’intermédiaire des « Jeux sans frontières », le nouveau stade vélodrome. L’atmosphère était très chaude, il faisait 38°C. L’ambiance était survoltée, surtout à cause des Italiens qui n’acceptaient pas de perdre sur leur terrain. Une cinquantaine de supporters nous avaient accompagnés. »

« Toutes les rencontres qui ont été organisées entre les équipes par les organisateurs milanais ont été fantastiques, pleines d’amitié et de chaleur. Sauf avec l’équipe allemande qui était relativement froide de contact. Nos meilleurs souvenirs sont les contacts que nous avons gardés avec l’équipe belge de Schaerbeck, avec laquelle nous avons fait des échanges de vacances en famille entre la Belgique et la Suisse.»

 

 

 

En route vers la victoire :

Lors de la répétition, Édouard et ses camarades atteignent une place honorable :   «Roche a terminé à la troisième place. Nous n’avons jamais donné l’impression d’être très forts physiquement, mais nous avons surpris nos adversaires à la fin de chaque jeu, grâce à des astuces que nous avions trouvées.»

Le soir de la compétition, Édouard doit prendre part au fil rouge : « J’avais le rôle du kangourou qui devait ramasser le plus grand nombre de médailles olympiques possible en étant poursuivi par des pirates conduisant des crocodiles. »

Roche remporte le match avec 37 points. « Au départ, personne n’y croyait. Après la victoire, nous avons ressenti une énorme sensation d’amitié de toute la population. »

À l’époque, Roche, avec ses seulement 850 habitants, entre dans l’histoire des « Jeux sans frontières » comme la plus petite localité à avoir remporté une émission.

Toutefois, l’équipe de Roche n’est pas parvenue à se qualifier pour la grande finale. Avec 45 points amassés à Liège (Belgique), c’est La Neuveville qui défend les couleurs de la Suisse à Blackpool (Grande-Bretagne). Loin d’être déçus ou jaloux, ils font preuve d’un impressionnant fair-play : « Lorsque nous avons appris que l’équipe de la Neuveville avait réalisé un meilleur score que le nôtre, nous nous sommes rendus spontanément à la Neuveville pour les accueillir lors de leur retour, pour les féliciter et pour garder l’amitié qu’avaient créé les « Jeux sans frontières ». »

La suite des opérations

L'année suivante, l’équipe de Roche se voit confier le rôle d’équipe de démonstration des jeux. « Nous étions pratiquement la même équipe qu’à Milan. Nous avons même reçu une invitation spéciale dans un restaurant de Carouge de la part de Paule Herreman, commentatrice de la RTB.»

Pour Édouard, c’est aussi la naissance d’une étroite relation amicale et « professionnelle » avec Gennaro Olivieri et Guido Pancaldi, les deux arbitres internationaux : « Par la suite, ces derniers m’ont demandé de participer en tant que juge de pays pour les « Jeux sans frontières » successifs, qui ont eu lieu à Ascona, Carouge…».

Le dimanche 26 septembre 1978, Roche organisera en 1978 un match amical réunissant deux autres équipes présentes à Milan (Schaerbeek pour la Belgique et Toulon pour la France) ainsi que des équipes allemande, italienne et néerlandaise qui ont déjà pris part à des « Jeux sans frontières » en Suisse :

 

Schwäbisch Gmünd (Carouge 1977) remplace Lippstadt, Aoste (Engelberg 1975) remplace Bollate et Nieuwegein (Carouge 1977) remplace Weert. Une seconde équipe suisse, Faido, comble l’absence d’une équipe britannique. Sous les yeux de 3000 spectateurs réunis dans l’enceinte du stade de football de Roche (démoli depuis), le match sera remporté par les Pays-Bas et la France, ex aequo avec 46 points, suivis de l’Italie (34 points), de l’Allemagne (32 points) et des compatriotes de Faido (29 points). Roche terminera… en dernière position, avec 22 points.

Le temps qui s’est écoulé depuis cette épopée n’a en rien dessoudé les liens qui ont uni tous les membres de l’équipe de Roche : « Nous nous voyons régulièrement car nous faisons encore tous partie des sociétés locales.»

Leur reportage a été diffusé le 16 septembre 1976 dans l’émission « Temps présent ».

 

 

 

 

source internet reprise à titre privé pour le ski-club Roche

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